Le décret du 4 décembre 2024 a redéfini les modalités de la prime MaPrimeRénov’ pour les projets de rénovation globale, diminuant significativement la prise en charge pour les ménages aisés, classés dans la catégorie de revenus « rose ». Pourtant, malgré ces changements, entreprendre des travaux d’envergure reste stratégique et largement soutenu par des aides cumulables, notamment dans certaines régions comme la métropole toulousaine. Voici un décryptage des impacts et des opportunités pour les ménages aisés en 2025.
Ce qui change pour les revenus « rose » en 2025
En 2024, les ménages aisés bénéficiaient d’une prise en charge allant jusqu’à 40 % pour les projets de rénovation globale, avec des taux incitatifs selon l’amélioration de la performance énergétique :
30 % pour un saut de 2 classes,
35 % pour un saut de 3 à 4 classes,
+ 10 % pour la sortie du statut de passoire énergétique.
Depuis le 1er janvier 2025, ces taux ont été révisés à la baisse :
10 % pour un saut de 2 classes,
15 % pour un saut de 3 classes,
20 % pour un saut de 4 classes et plus,
+ 10 % pour la sortie du statut de passoire énergétique.
Cette réduction des taux de prise en charge peut sembler dissuasive, mais elle n’est pas aussi impactante pour les projets ambitieux, notamment grâce au cumul d’aides locales.
Un exemple concret dans la métropole toulousaine
Prenons le cas d’un ménage « rose » qui acquiert une maison classée F et prévoit une rénovation globale pour atteindre la classe A (ou B). Les travaux incluent :
Isolation des murs par l’intérieur,
Isolation du plancher bas,
Isolation des combles perdus,
Changement des menuiseries,
Remplacement du système de chauffage et d’eau chaude sanitaire,
Installation d’une VMC.
Coût estimé des travaux : 70 000 €.
Situation en 2024
Prise en charge MaPrimeRénov’ :
35 % pour un saut de 4 classes et plus : 24 500 €,
10 % pour la sortie du statut de passoire : 7 000 €.
Aides locales (Toulouse Métropole) : 6 000 € pour un gain énergétique >40 % et atteinte du niveau BBC.
Total aides avant plafonnement : 37 500 €.
Plafond MaPrimeRénov’ revenus « rose » (appelé "écrètement"): 40 % de 70 000 € = 28 000 €.
Aides perçues en 2024 : 28 000 €.
Situation en 2025
Prise en charge MaPrimeRénov’ :
20 % pour un saut de 4 classes et plus : 14 000 €,
10 % pour la sortie du statut de passoire : 7 000 €.
Aides locales (Toulouse Métropole) : 6 000 €.
Total aides avant plafonnement : 27 000 €.
Plafond MaPrimeRénov’ revenus « rose » : 50 % (donc bien au dessus - l'écrètement ne s'applique donc pas)
Aides perçues en 2025 : 27 000 €.
Analyse
Dans ce scénario, la différence entre 2024 et 2025 est marginale (− 1 000 €). Pour un ménage ambitieux, cumulant MaPrimeRénov’ et des aides locales, l’impact du décret reste limité.
Cependant, les conséquences sont plus importantes pour les projets modestes (ex. saut de 2 classes), les logements déjà performants ou ceux situés dans des zones sans aides locales.
Pourquoi les ménages aisés doivent agir maintenant
Un soutien encore substantiel : Malgré la baisse des taux, les aides cumulées restent attractives pour des projets de grande envergure.
Valorisation du patrimoine : Une maison rénovée et classée A gagne significativement en valeur, un atout stratégique sur un marché immobilier de plus en plus axé sur l’énergie.
Risque d’évolution des règles : Les aides pourraient être encore réduites à l’avenir, incitant à agir rapidement.
Transition écologique : Participer activement à la lutte contre les passoires énergétiques tout en réduisant ses dépenses énergétiques.
Conclusion : Rénovation globale 2025 cumul d'aides Ma Prime Rénov' aides locales
Pour les ménages « rose », la rénovation globale reste une opportunité judicieuse en 2025, en particulier pour les logements à faible performance énergétique et situés dans des zones offrant des aides locales. Si les taux d’aide ont baissé, leur cumul permet de réduire considérablement le coût des travaux. Alors, pourquoi attendre ?
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